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Comte BERNARD-d'ATTANOUX

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"ATTANOUX L'INSOLITE"

comte d'attanoux
Comte Joseph Bernard- d'Attanoux, vers 1900.
 Photographe Nadar
[ Gaspard-Félix Tournachon  dit  Nadar (1820-1910) ]
BNF

Services militaires

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  • Élève de l’École militaire de Saint-Cyr : 1872-1873, promotion d’Alsace-Lorraine.

  • Sous-lieutenant au 2e Bataillon de chasseurs à pied : 1er octobre 1873

  • École Normale de Tir, 2e prix d’ensemble : avril- juillet 1875

  • Lieutenant au 3e régiment de Tirailleurs algériens : 26 janvier 1878

  • Démissionnaire le 13 septembre 1880.

  • Démission acceptée par décision présidentielle

  • Intègre l’armée territoriale le 1er février 1881

  •  Lieutenant au 20ème régiment territorial d’infanterie par décret du 29 mars 1882

  •  Lieutenant de Territoriale honoraire à titre temporaire pour la durée de la guerre : décret du 13.10.1916 ; résidence à Nice, 3 rue de Russie

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Services civils

 

  • Voyages et missions au Maroc 1884- 85- 86- 87 et 1892. Études publiées dans le journal  Le Temps. « Entre ciel et sables, par J. Bernard d'Attanoux »

  • Voyages et mission en Algérie, Tunisie et Tripolitaine 1892-1893. Études publiées dans le journal Le Temps.

  • Septembre 1893- avril 1894 : chargé d’une mission officielle chez les Touaregs Azdjer, obtient des Grands chefs confirmation du traité de Ghadamès ; explore une partie jusque là inconnue du grand erg oriental. En 1905 dans son ouvrage intitulé « Vie, travaux, voyages de Mgr Hacquard, des Pères Blancs (1860-1901), d'après sa correspondance : Algérie, Sahara, Soudan »,  l’abbé Eugène Marin rapporte avec force détails le déroulement,  la rudesse et le péril  de la mission «  d’Attanoux » . Les deux hommes se sont rencontrés sur place et ont partagé une excursion en janvier 1894. Mgr Hacquard fit de cette expérience le sujet de sa conférence, en mai de la même année, proposée dans les locaux de la Société de géographie de Lille. 

  • Le 18 février 1894 la mission d’Attanoux se trouve à 200 km de Touggourt. Le journal le Temps fait état de l’arrivée de la mission le 1er avril 1894.

  • Le 17 avril 1894 le comte d’Attanoux est reçu à Alger par Cambon, gouverneur général de l’Algérie : il lui rend compte de sa mission et lui livre ses impressions sur l’attitude à adopter envers les Touaregs

  •   Mission au Maroc de juin à novembre 1894 : suite au décès du Sultan Mouley el Hassan et les désordres qui s’en suivirent.

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Ouvrages, publications et conférences

 

  • Parutions dans La Revue de l’Islam  :

- Colonies algériennes au Maroc

- Essai d’étude sur le fanatisme

- La fête du Mouloud à Tanger...

  • 1884 : collabore au travail de Vergnaud intitulé : Nouveau manuel complet d'équitation ...  revu et corrigé par M. B. d’Attanoux édité par les Manuels- Roret.

  • La colonisation 15 avril 1892

  • De l’organisation des conquêtes 15 juillet 1892

  • Bulletin colonial 15 septembre 1895 et 15 juillet 1899

  • Articles publiés dans le Bulletin de la Société des études coloniales et maritimes 1895  

  • Cinquante ans de politique anglaise au Maroc

  • Les Pirates du Riff

  • Au Maroc

  • La navigabilité du Mékong de la Chine au Haut-Laos

  • Notre situation dans le Sahara algérien

  • Ce qu’il faut penser des Touareg

  • La frontière Marocaine

  • Dans le Journal des Voyages et des aventures de terre et mer. "Entre ciel et sables", récit complet de l’épopée de la mission officielle chez les Touaregs. Publié en quatre parties les 21et 28 avril & les 5 et 19 mai 1895.

  • Carte-itinéraire de la mission officielle chez les Touaregs Azdjer

  • Les grandes concessions coloniales en Afrique, 1899

  • En pays targui, 1900

  • Le rôle de la femme française en Algérie, conférence dite d’Attanoux rapportée par le journal La Croix de l’Algérie et de La Tunisie. Alger, grande salle du cercle militaire, février 1902

  • Le rôle de la femme dans la société indigène. Conférence Oran 1 avril 1902 et Alger 1903.

  • La Marche et la pratique du tourisme à pied, 1908 . Ouvrage honoré de souscriptions par les ministères de la Guerre et de l’Instruction publique et reçu par les commissions des bibliothèques scolaires et de garnison

  •  Nouvelles Revues 1895 – 1899 pages 196, 413, 632, 863. Articles parfois signés : J.- Bernard d'ATTANOUX

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  • La Topographie mise à la portée de tous. Conférence à la Société Géographique Marseille rue Noailles 6 juin 1918. Notons l’indentification de l’intervenant à la conférence par le rapport qui en est fait :  « [...] Par Monsieur Bernard d’ATTANOUX, explorateur. »

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  • Nouvelles réflexions sur les chaussures de tourisme et le tourisme à pieds en Algérie

Fonctions, appartenances et autres faits notables.

 

Possède une connaissance parfaite de la langue Arabe et des dialectes tribaux.

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Membre de la Société de Géographie :

  • 1894, Médaille d’Argent reçue de la SdG : "En décernant une médaille à M. Bernard d'Attanoux, la Commission des prix a voulu reconnaître l'intérêt des travaux exécutés par cet explorateur au cours de sa mission chez les Touareg Azdjer, mission dont la Commission a entendu le récit dans sa séance du 9 mai 1894. Ancien officier de notre armée, M. d'Attanoux s'est consacré depuis quinze ans aux questions africaines. Après de nombreux voyages en Algérie, au Maroc, en Tunisie et dans la Tripolitaine..."

  • 1905, congrès des Arts musulmans organisé par la Société de Géographie dans les locaux de la Dépêche Algérienne : dans le cadre de l’exposition documentaire « Photo et Peinture documentaires », il expose ses clichés : vues de Marrakech, Rabat, Salé, Larache, Tétouan, Tanger et remporte une médaille d'or par décision du jury du 4 mai 1905.

 

Membre de la commission destinée à alerter sur le sort des survivants de la mission Flatters : Monsieur "Bernard d'ATTANOUX" est nommé membre de la Commission formée le 20 septembre 1885 à Paris sous l’égide de la comtesse de Tramar afin de sensibiliser l’opinion sur le sort des présumés survivants de la mission Flatters prétendument captifs les Touaregs.

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Membre Espérantiste & vraisemblablement Maçon (avant 1900)

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Conseiller du commerce extérieur de la France

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1896 : conseiller technique et membre du conseil d’administration de la société anglaise formée pour l’exploitation de terrains aurifères dans la vallée de Falémé, affluent du Sénégal. (Incident Carnot).

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1896 : expert en entomologie : publication sur les puces.

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1896 : don à l'Observatoire de Juvisy. " M. Bernard d'Attanoux, le savant voyageur, vient d'envoyer au musée scientifique de Juvisy, une fulgurite très curieuse qu'il a trouvée au Sahara, dans le sable du grand Erg, [...] Cette fulgurite mesure six centimètres de longueur et est extrêmement légère." Propos recueillis dans le bulletin de la Société Astronomique de France dont le comte d'Attanoux était membre.

 

5 avril 1897 : son titre d’explorateur et ses fonctions de secrétaire général au journal l'Afrique Française lui permettent de faire partie du comité franco-islamique initié par le docteur Philippe Grenier, le très décrié député du Doubs converti à l’Islam élu à l’assemblée en 1896. Sont présents, lors de la première réunion dans un restaurant de la Rive gauche : MM. Houdas, professeur d’arabe à l’Ecole des Langues orientales ; Derembourg, professeur au Collège de France ; Ferdinand de Béhagles, explorateur ; M. de Lamartinière ; le cheikh J. Sanua Abou-Naddara, publiciste oriental et une quarantaine de jeunes musulmans.

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1897 : vice-président du tout nouveau "Syndicat des Explorateurs français", sous la présidence du lieutenant colonel Monteil.

Cette association est destinée à porter soutien et appui fraternels aux explorateurs et aux familles.

"Les explorateurs connaissant les difficultés de l'absence et du retour, ont compris, pour celui qui agit seul au loin ou qui revient exténué, malade, la nécessité d'avoir dans la mère-patrie des camarades unis qui le suppléent et le défendent."

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Décembre 1903 : il est reçu à l’Elysée par le Président Emile Loubet, cette rencontre fait suite au voyage effectué par le Président de la République française en Algérie et Tunisie entre le 15 et 30 avril 1903.

 

1911 : administrateur de la Ligue pour la Culture française, présidée par le poète Jean Richepin .

 

Guide touristique :

 -   Pâques 1911, le Comité d’hivernage algérien organise une excursion d’une semaine, sous l'égide du comte d’Attanoux. Ce dernier conduira dix participants à la découverte de quelques sites algériens remarquables dont les grottes de Bougie en Kabylie.

-   Novembre 1911 : Attanoux organise, à titre personnel, des excursions à pieds et à  mulets, avec couchage sous la tente, dans les régions montagneuses d’Algérie : Kabylie, Atlas... Le Touring Club de France en fait la promotion dans son édition d’octobre 1911.

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Inventeur :

En 1917, très éprouvé par la campagne de guerre et réformé en raison de son état de santé, il invente un petit appareil,

"La Planchette automatique de poche" destinée à faire rapidement et sans matériel encombrant des levers de terrain, pratique et ingénieuse cette invention constitue un progrès sur les procédés antérieurs, elle sera saluée par les professionnels et les amateurs.

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Antoine Casimir Joseph BERNARD d’ATTANOUX est cité dans le Dictionnaire national des contemporains contenant les notices des membres de l'Institut de France, du gouvernement et du Parlement français, de l'Académie de médecine... [Tome 1er / sous la dir. de C.-E. Curinier Éditeur : Office général d'éd. de librairie et d'impr. (Paris) Date d'édition : 1899-1919.]

          

Quelques éléments sommaires d'état civil  & fratrie

Naissance : 18 mars 1853

Lorsqu’il naît le 18 mars 1853 à Aix-en-Provence, Antoine Casimir Joseph se nomme : BERNARD.

Il est le fils de Charles Jean-Baptiste BERNARD et d’Amélie Marguerite COULOMB.

Son père, conseiller à la Cour Impériale d'Aix, descend d'une dynastie de juristes aixois.

Son grand-père, Jean Baptiste Antoine Tranquille BERNARD - né le 6 juillet 1784 à Aix-en-Provence, paroisse Sainte Madeleine - fut : avocat et ancien bâtonnier de l'Ordre, professeur de droit et doyen faculté Aix en 1832, membre Conseil Général des BdR en 1820, et décoré de la légion d'honneur en 1837.

Ce n’est que plus tard, qu’à son patronyme de naissance, Antoine Casimir Joseph, sera autorisé à ajouter celui de « ATTANOUX » pour devenir en 1884 : Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX.

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Mariage : 9 décembre 1880

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  • Contrat de mariage conclu à Paris - notaire SIMON - le 9 décembre 1880 à Paris 7e avec Simone Marie Françoise de MONTIGNY (1853-1930), engagée pour la cause des femmes algériennes ; le destin de cette héroïne fera l'objet d'une étude à paraître prochainement. Elle était la fille du comte Edmé Louis Xavier de MONTIGNY et de Marie Antoinette Cécilia FRANCHET d'ESPEREY, &, la cousine germaine de Louis Félix Marie François FRANCHET d'ESPPEREY, Maréchal de France (1856-1942).

  • Mariage religieux célébré en l'église Sainte-Valère, Paris 7e.

       Le couple n’a probablement pas eu d’enfants.

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Décès : le 26 octobre 1921

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  • Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX décède le 25 octobre 1921 à Alger, clinique «  Villa des Orangers », chemin Beaurepaire ; il est alors âgé de 68 ans. L’acte officialise le décès du comte Bernard d’ATTANOUX  - acte de décès dressé le 26 octobre 1921 par Alphonse Raffi, maire d’Alger, sur déclaration des Pompes Funèbres Générales -

  • La cérémonie religieuse a lieu en l’église anglicane de « Mustapha » ; elle sera suivie par l’inhumation du défunt au cimetière du boulevard Bru à Alger, dans la tombe n° 20 sise en bordure extérieure du carré n° 3. Le 29 décembre 1929, le conseil municipal de la ville d’Alger vote, à la demande de l'épouse, la gratuité de la concession durant 15 ans.

  • Messe de Requiem en la cathédrale de Fréjus le 19 novembre 1921 annoncée par l'Echo d'Alger : "La messe pour le repos de l'âme du comte d'Attanoux sera dite par le cousin germain du défunt, Mgr Guillibert, en la cathédrale de Fréjus aujourd'hui 19 novembre. La comtesse d'Attanoux prie ses amis d'ici de penser à son cher aimé disparu ce jour-là". Cf. tableau de parenté présenté ci-dessous. 

  • Hommage post-mortem : l’Écho d’Alger du 21 novembre 1921 publie : « Il n’est pas trop tard pour venir rappeler ici le souvenir de M. le comte Bernard d’Attanoux mort récemment et dont les obsèques furent une imposante manifestation de sympathie et de d’honneur à son égard [...] A la déclaration de guerre, M. d’Attanoux obtint de reprendre du service. Avec un dévouement admirable et sans se soucier de son âge, il servit aux alpins, ne s’épargnant ni les fatigues ni les sacrifices. C’est à son retour que le mal qui devait l’emporter se déclara. Aussi peut-on dire qu’il est mort victime de son devoir et pour sa patrie dont il avait le culte [...] »

La fratrie.

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Charles Jean-Baptiste BERNARD, conseiller à la Cour Impériale d'Aix, & Amélie Marguerite COULOMB,

mariés à Draguignan le 14 février 1844, auront 5 enfants dont Antoine Joseph Casimir et 4 autres qui suivent :

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  1. Marguerite Marie Octavie BERNARD, née le 18 mai 1847 à Aix-en-Provence, épousera Pierre Marie DOR à Draguignan, le 9 juin 1879. L'époux est originaire de Marseille où son père, Prosper, exerce l'art de la Médecine. (Cf. écus du couple ci-dessous).

  2. Eudoxie Joséphine Julie Marguerite BERNARD, née le 17 avril 1850 à Aix en Provence, décède en 1911, à l'âge de 60 ans ; elle est inhumée à Roquebrune-sur-Argens. Elle avait épousé, le 10 juillet 1872 à Draguignan, Jean Baptiste Henri VALAT, polytechnicien, capitaine de vaisseau, commandeur de la légion d'honneur. De ce couple naitra en 1876 : Charles Marie Octave VALAT dit Henry DAGUERCHES, celui-ci épousera, à Nice en 1907, sa cousine germaine : Hélène Julienne BERNARD ATTANOUX, fille du comte Henry BERNARD-ATTANOUX qui suit.

  3. Charlotte Hortense Isabelle BERNARD, née le 24 décembre 1855 à Aix-en-Provence, épouse, à Draguignan le 15 octobre 1878, Marie Thérèse Félix Jules Edmond MASSE, avocat, lequel sera témoin au mariage civil de son beau-frère Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX qui aura lieu à Paris en décembre 1880.

  4. Henry Jean-Baptiste Joseph BERNARD : aîné de la fratrie, né le 30 juillet 1845 à Draguignan, décède à Nice le 12 août 1918. Il deviendra Henry BERNARD-ATTANOUX pour l'état civil après 1884, puis Comte Romain par bref du pape en1903. Officier des mobiles des BdR, magistrat, Bâtonnier des avocats de Nice, procureur de la République, écrivain et Vice-consul du Chili et de Turquie (1902) à Nice. Le 8 mars 1880 il épouse, à Nice, Jeanne Adèle Pascaline GAUTIER fille de Paul Jean-Baptiste Magloire et d'Hélène Élisabeth Pauline SICARD. D’où cinq enfants (alliances VALAT, FORTOUL, GUILLIBERT, HENRIOT, MIGNOT) dont une fille artiste peintre connue sous le nom de Migueline d’ATTANOUX.

bernard-attanoux

 Écus armoriés du couple DOR - BERNARD.

D'or au chevron de gueules, au chef d’azur chargé de trois besants du premier (DOR) & de gueules au lion couronné d'or, à la bande d'azur brochant sur le tout et chargée d'un croissant d'argent accompagné en chef et en pointe de deux étoiles d'or (BERNARD).

Nièces et neveux  du "comte d'ATTANOUX"

issus de l'union du comte Henry BERNARD-ATTANOUX alias BERNARD d'ATTANOUX, et Jeanne GAUTIER

BERNARD-ATTANOUX

     - Hélène BERNARD-ATTANOUX, née le 17 décembre 1880 à Nice, décède à Neuilly le 17 juin 1958.

Elle s'unit à son cousin germain, Charles Marie Octave VALAT, également neveu du "comte d'ATTANOUX"  (Fig. 1 et 1a) :

né le 10 mars 1876, mort en mars 1939 à Marseille, il est inhumé à Roquebrune-sur-Argens dans la tombe de son arrière grand-père, Jean Joseph COULOMB avec sa mère Eudoxie Joséphine Julie dite Marguerite BERNARD, épouse de Jean-Baptiste VALAT - élève de Polytechnique en 1860 et officier de Marine - (Fig. 2, 3 & 4).

Il fut, comme, Jean-Baptiste, son père, élève de l'école Polytechnique (1895/1897), capitaine d'artillerie coloniale à Toulon, décoré de la Légion d'Honneur en 1925 et romancier connu sous le pseudonyme : Henry DAGUERCHES, auteur de notamment de "Le Kilomètre 83", roman couronné par l’Académie française et la Société littéraire Les Français d'Asie en 1930 (Fig.5).

Hélène et Charles, divorcent le 20 mars 1918.

Le 20 avril 1920, Hélène épousera à Paris, en secondes noces, Antoine Hippolyte Napoléon FORTOUL, le mariage religieux sera célébré en l'église Saint-Honoré-d'Eylau, place Victor Hugo dans le 16e arrondissement ; le mariage civil eut lieu à la mairie du 8e le même jour. L'époux, né le 22 août 1881 à Vincennes, décède, âgé de81 ans, à Nice en 1963. Il est officier de Marine, Croix de Guerre. Décoré de la Légion d'Honneur en 1913. Fils de Joseph Antoine FORTOUL, officier de Marine décoré de la Légion d'Honneur et petit-fils d'Hippolyte FORTOUL, sénateur et ministre de Napoléon III. Antoine FORTOUL est le beau-fils du Maréchal LYAUTEY, époux en seconde noces de sa mère Inès de BOURGOING, (mariage Lyautey - Bourgoing le14.10.1909). Le Maréchal est témoin au remariage d'Hélène avec Antoine FORTOUL.

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     - Henriette BERNARD-ATTANOUX, née à Nice le 21 septembre 1882, décède à Montmorency dans le Val de l'Oise le 25 décembre 1966. En 1903, elle épouse Saint-Edme Ernest Marie Félix René GUILLIBERT, un cousin issu de germain, (Fig. 6), fils de Jean-Baptiste Félix Hipppolyte - Baron GUILLIBERT, cousin germain des frères BERNARD-ATTANOUX - et de Marie TACONNET de LAUZIERE. Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX est témoin aux mariages civil et religieux de sa nièce Henriette qui eurent lieu à la mairie de Nice et en l'église de Roquebrune-sur-Argens les 19 & 22 octobre 1903 (Fig. 7).

Lou Felibrige dans sa publication de 1902 fait part des noces à venir dans la langue provençale :

"De la Court d'Amour de Prouvenco, recebian aquest avisgalant :  Lou Chapoli * di Poutoun, baroun Guillibert, felibre majourau, conse de TEscolo larenco, a-z-Ais, e Na Mireio, barouno Guillibert, an l'ounour de vous faire assaupre lou mariage de soun enfant Renat soci laren, emé la coumtessino Enrieto Bernard Attanous, dou ribeires d'azur, qu'es esta benesi lou 22 d'outobre, en la parroqui dou casteu de Galandes, a Roco-Bruno dou Var. » (Fig. 8).

* Chapoli signifie Hippolyte en provençal, on notera dans le dictionnaire provençal que le baron Guillibert apparait à "chaudi" :  "Baroun Guillibert, lou chapòli di poutoun, dins la revisto " escolo de lar " du 21 décembre 1902."

Avant de partir pour l'Italie en voyage de noces, le déjeuner de mariage fut servi au Château de Galande construit en 1885 par le père de la mariée, le comte Henry BERNARD-ATTANOUX. En juillet 1923, cette belle demeure fut un moment  sérieusement menacée par un violent feu de forêt tout proche, sauvée par le travail d'un détachement de Sénégalais venu combattre le sinistre, elle abrite encore aujourd'hui les descendants du comte (Fig. 9 & 10).

Pour clore la fête de mariage dans la joie, le Baron de GUILLIBERT - père de l'époux, cousin germain du père de l'épouse, et donc de notre protagoniste - récita un sonnet qu'il écrivit pour la circonstance, voici la délicieuse teneur très inspirée :

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 " Fleur d'Hymen

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Sur la rive d'or parfumée,

  Où les flots sont toujours d'azur,

  Au reflet du ciel le plus pur,

 Grandit une fleur animée.

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Un jour, elle s'est éveillée,

L'amour affirme en être sûr.

Et se penchant au clair obscur,

Elle écouta la voix aimée.

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Beauté, qui captive mon cœur,

Fais-moi, connaitre le bonheur,

Et laisse que ma main t'effeuille.

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Sois favorable à mes aveux ;

Ne veux-tu pas que je te cueille,

Réponds ?... Et la fleur, dit : Je veux."

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     - Amélie Migueline BERNARD-ATTANOUX, née à Nice le 31 janvier 1884 elle décédera à Aix-en-Provence le 22 janvier 1947.

Artiste peintre et aquarelliste très inspirée par les décors méditerranéens, elle travailla à Venise, Aix - dans l' ancienne propriété de Cézanne, le Jas de Bouffan - et à Roquebrune. Elle fit toutes ses études à l’École des Arts de Nice.

Signe parfois ses œuvres "Mig. d'Attanoux". (Fig. 11, 11a & 12)

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    - Marie Augustine BERNARD-ATTANOUX alias Marie Reine, née à Nice le 7 janvier 1888, décède le 4 août 1982 à Roquebrune-sur-Argens ; elle repose dans le cimetière de la commune, dans la tombe de son arrière grand-père Jean Joseph COULOMB, auprès de son époux Jules Philippe Marie dit Jacques HENRIOT, fils de Louis Jules Henriot et de Marie Thérèse Camus ; originaire de Reims, où il naquit le 19 juillet1888. Il décède également à Roquebrune le 6 janvier 1975 (Fig. 2, 3, 4 & 13). Leur union avait eu lieu le 7 janvier 1888 à Nice. L'acte de naissance à Reims fait apparaitre un des témoins : Charles Marie Eugène Heidsieck, négociant en vins, descendant de la Maison de champagne du même nom.

Témoin au mariage civil de Marie Augustine : Charles Joseph Pierre BERNARD-ATTANOUX, le frère de l’épouse.

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     - Comte Charles Joseph Pierre BERNARD-ATTANOUX, né le 24 avril 1885 à Nice il y décède le 14 avril 1947 ; l'acte de naissance fait apparaitre un témoin illustre : Victor MASSENA, duc de Rivoli et prince d'Essling. Reprend le titre de "comte " au décès de son père. Il sera avocat, Croix de guerre avec étoile de Vermeil - dossier militaire 1905, n° matricule 2203 - (Fig. 14) et se marie, à Montpellier en 1936, à Madeleine Augustine Marie MIGNOT. Les dernières années de sa vie il vit entre Paris, rue de Berri, et Biarritz, il y préside la Société Fermière des Bains de Mer d'Anglet dès 1939 ; il demeure alors à l'hôtel Carlton rue Reine Victoria.

Requête en relèvement du patronyme « ATTANOUX »

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Le 4 décembre 1880 les frères BERNARD, Henri Jean-Baptiste Joseph et Antoine Casimir Joseph, ont demandé conjointement, la permission de relever le nom patronymique éteint de leurs ancêtres ATTANOUX souhaitant devenir pour l'état civil : Messieurs BERNARD-ATTANOUX.

Ils en ont obtenu l’autorisation par décret du 17 août 1881 puis, faisant suite au  jugement du tribunal civil de Draguignan en date du 27 novembre 1884 - pour Henry - et au jugement du tribunal civil d’Aix du 29 mars 1884 - pour Antoine -, les registres d’Etat civil ont été amendés d’une mention marginale officialisant leurs démarches et les autorisant, de manière effective, à user de leur nouveau nom patronymique : BERNARD-ATTANOUX

Notons que l’autorisation ministérielle n’inclut pas l’emploi de la particule. Toutefois, le Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle de Gustave Chaix d'Est-Ange cite les deux frères sous le patronyme :

BERNARD d’ ATTANOUX .

attanoux_comte_decret_du_17_8_1882_ajout

Acte de naissance d’Antoine Casimir Joseph BERNARD

portant mention marginale de l’ajout patronymique.

bernard-attanoux

Mention Marginale :

« Jugement du tribunal civil d’Aix en date du vingt neuf mars 1884 lequel dit que par décret du président de la République en date du 17 août 1881 le sieur BERNARD dénommé ci-contre a été autorisé à ajouter à son nom patronymique celui de « ATTANOUX » et à s’appeler à l’avenir « BERNARD-ATTANOUX » Aix le 14 avril 1894 [...] ».

Ce n’est qu’à partir du 14 avril 1894 que le changement de patronyme devint effectif.

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Lien de parenté direct entre

Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX et les ATTANOUX de Roquebrune-sur-Argens.

Le premier des ATTANOUX apparait dans l’arbre d'ascendance de Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX à la 4e génération ; il s’agit de son arrière grand-mère maternelle : Marguerite Françoise ATTANOUX.

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Marguerite Françoise ATTANOUX

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Née le 14 décembre 1759 à Roquebrune-sur-Argens, Marguerite Françoise ATTANOUX  - sans particule, comme d’ailleurs tous ses ancêtres, ainsi que tous ses frères et sœurs -  est la fille de Jean ATTANOUX - coseigneur et Haut justicier de Roquebrune, Palayson, Villepey et du Revest, propriétaire, âgé de 36 ans  - et d’Anne Marguerite MALTOR, âgée de 26 ans . Sont présents au baptême de Marguerite Françoise : Marguerite de RAPHAËLIS (Marraine) épouse de Maître CIRLOT, ancien juge de Draguignan & Esprit François CIRLOT (Parrain).

Elle aura pour frères et sœurs :

  * Jean Joseph Ignace ATTANOUX :  Roquebrune-sur-Argens 1753 / ...

  * Catherine Françoise Félicité ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1755 / Bargemon 1837

  * Jean Joseph Honoré ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1757 / Le Luc 1847

  * Marguerite Françoise ATTANOUX :  Roquebrune-sur-Argens 1759 / Collobrières 1827

  * Rose Julie ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1761 / Roquebrune-sur-Argens 1779

  * Jean François ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1763 / Roquebrune-sur-Argens 1798

  * André Paulin ATTANOUX  : Roquebrune-sur-Argens 1765 / Roquebrune-sur-Argens1767

  * Anne Eulalie Thérèse ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1768 / Roquebrune-sur-Argens 1805

  * Emmanuel Joseph ATTANOUX : Roquebrune-sur-Argens 1770 / Roquebrune-sur-Argens 1813

 

Descendance Jean ATTANOUX - Marguerite MALTOR

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Cette branche s’éteint en 1813 au décès d’Emmanuel Joseph ATTANOUX, lequel servit vaillamment dans l’armée de Bonaparte. Les exploits militaires dudit Emmanuel ATTANOUX sont largement développés par son arrière petit-neveu le comte Henry BERNARD-ATTANOUX - comte romain et frère de notre protagoniste Antoine Casimir Joseph - dans son ouvrage intitulé : « Les volontaires du Var sous la 1re République : le 2e bataillon de volontaires, son incorporation dans la 32e demi-brigade »

Les dernières lignes du récit livré par Henry BERNARD-ATTANOUX rendent un vibrant hommage au colonel Emmanuel

ATTANOUX, son arrière grand-oncle :

attanoux
  • Marguerite Françoise ATTANOUX, sœur du colonel Emmanuel, s’unit à Alexis Bernard COULOMB - propriétaire et avocat à Collobrières - fils de Jean Bernard COULOMB et de Rosalie FABRE. Leur mariage religieux est célébré le lundi 6 octobre 1783 à Roquebrune-sur-Argens. Est présent : Jean François DOL demeurant à Toulon, avocat au Parlement.

  • De cette union avec Alexis COULOMB naîtra, le 19 novembre 1794, Jean Joseph COULOMB. Ce dernier sera officier de Marine à Toulon en 1840, président honoraire du tribunal civil de Draguignan, maire de Draguignan, avocat, propriétaire, conseiller général du Var canton de Collobrières, officier de la Légion d'honneur : c'est le grand-père maternel des BERNARD-ATTANOUX.

  • Marguerite Françoise ATTANOUX décède à Collobrières, le 15 octobre 1827, à l'âge de 67 ans. Elle descendait en droite ligne du couple formé par Jacques ATTANOUX - dont le testament nous dit qu’il est fils de Cosme et de Douce AMIC - et Jeanne CROTTE mariés avant 1610, année de naissance de leur premier enfant connu : Gillet qui nait le 24 octobre 1610 à Roquebrune-sur-Argens.

Marguerite Françoise ATTANOUX :

ascendance patronymique sur 8 générations

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Antoine Casimir Joseph BERNARD-ATTANOUX 

tableau d’ascendance sur 5 générations

Bernard-Attanoux

L’ascendance constatée pourrait remettre en cause la thèse selon laquelle les Bernard [d'] Attanoux sont une branche cadette des Bernard de Feissal :

"François 1er les pourvut de la charge de capitaine-châtelain de la Tour-Saint- Vincent à titre héréditaire.  Leurs preuves de noblesse sont relatées dans un arrêt de la Cour des comptes de Provence rendu en 1667 sur les diligences d'Alexandre Belléguise, procureur général du roi et classé aux archives de ladite cour. Les d'Attanoux étaient coseigneurs de Roquebrune, Paleyson et Le Revest, et apparentés aux

de Badies, de Laborde, de Camelin, de Besançon- Courtenai. La lignée masculine s'est éteinte en 1813 date dc Emmanuel ?. Leurs biens ont été recueillis en héritage par une branche de Bernard de Feissal, qui a été autorisée par décret à relever le nom et les armes de d'Attanoux. Ceux qui ont relevé le nom sont : Antoine et Henri BERNARD (tout court) Décret 1881/

Armes : D'azur, au chevron d'or accompagné de trois besants d'argent, 2 en chef et 1 en pointe.

REPRÉSENTANTS ACTUELS :

Bernard d'Attanoux (Henry), ancien magistrat, démissionnaire en 1880, au moment de l'exécution des décrets contre les congrégations, bâtonnier des avocats de Nice en 1893. Résidences : Nice et château de Galandes, près Roquebrune (Var)."

​

Selon le Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française : rédigé dans l'ordre patronymique d'après les archives des anciens parlements, les manuscrits de d'Hozier et les travaux des auteurs ; contenant un vocabulaire du blason, et la notice des familles nobles existant actuellement en France avec la description et le dessin de leurs armes" : Les Bernard d'Attanoux sont une branche cadette des Bernard de Feissal, qui portent comme armes : De gueules, au lion couronné d'or, à la bande d'azur chargée d'un croissant d'argent et de deux étoiles d'or. (Voir l'Etal de Provence, publié en 1603, par l'abbé Robert de Briançon).

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BERNARD-ATTANOUX, faïence Moustiers. Image confiée par Francis H.

Polémique autour de la particule.

 

Cet attribut fut employé à titre d’usage par Antoine Casimir Joseph, tout au cours de sa vie il utilisera la version d’ATTANOUX, et cela en dépit des termes du décret l’autorisant à adjoindre le patronyme éteint de ses ancêtres à celui de sa naissance. Cela lui vaudra d’être cité dans l’Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence de Pierre Marie Dioudonnat publiée en 1994.

Son dossier de nomination au grade de Chevalier de la Légion d’honneur conserve la trace d’une interrogation de la part de la Grande Chancellerie. Il est consulté sur cet emploi transgressif. Le premier chef de bureau  le questionne sur le sujet dans un courrier daté 26 mars 1895. Sa réponse ne se fit pas attendre, il admet que cet usage résulte d’une convenance personnelle :

 

« Paris,  le 3 avril 1895.

 Monsieur le chef de bureau,

J’ai l’honneur de vous adresser ci-inclus les diverses pièces que vous avez bien voulu me demander par votre lettre en date du 26 mars.

Je dois, à leur sujet, appeler votre attention sur la différence d’orthographe de mon nom tel qu’il est écrit d’une part au décret de ma nomination et d’autre part dans les documents que je vous envoie. Lorsque j’ai demandé à relever le nom, éteint, de mes ancêtres maternels, le décret m’y autorisant a été rendu sur la production de l’acte de naissance du dernier de mes parents lequel a été modifié à la révolution portant simplement Attanoux [...] En revanche, l’orthographe de la famille d’Attanoux ressort de tous les documents antérieurs [...] c’est cette orthographe, réellement celle de ma famille que j’ai adoptée dans la vie courante en dehors des actes officiels et sous laquelle j’ai exécuté et publié mes divers travaux [...]»

 

Or, ainsi que nous l'avons démontré précédemment, aucuns des ATTANOUX de la branche dont il descend n’ont porté de particule, ni avant la Révolution (Cf. tableau ci-dessous), ni à plus forte raison après puisque il n’y eu plus de naissance au sein de cette branche qui s’éteint en 1813 ; de fait, il ne peut exister d’acte officialisant des naissances n’ayant pas eu lieu ...

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ATTANOUX, BERNARD-ATTANOUX

Dans ce même courrier, Antoine Casimir Joseph ATTANOUX justifie sa posture en revendiquant un lien de parenté avec trois personnages se nommant « d’ATTANOUX », omettant malicieusement d'indiquer que ces derniers appartiennent à d’autres branches de la grande famille ATTANOUX de la région de Fréjus - Roquebrune :

 

1/ Joseph Ignace d’ATTANOUX seigneur de Roquebrune.

2/ François Ignace d’ATTANOUX, fils d’Étienne de Claire de Bonaud. Voir acte de démembrement de partie de Roquebrune, Palayson et Villepey.1723.

3/ Jean d’ATTANOUX (non identifié). Voir procuration pour hommage au Roi en qualité de coseigneur de Roquebrune et du Revest, les 30 mai 1779 et 22 novembre 1774. Not. Jean Gaston.

Union entre Antoine Casimir Joseph BERNARD

&

Simone Marie Françoise de MONTIGNY

Fiançailles : le 28 novembre 1880, annonce dans la presse informant des fiançailles du couple :

" Il y a promesse de mariage entre la comte d’Authenoul et Melle Simone de Montigny. » GIL BLAS. Nouvelles & Echos.

Passé la surprise de la lecture du patronyme à l'orthographe très insolite - le journaliste n’avait sans doute pas une parfaite connaissance des familles provençales  - la stupéfaction vient de la qualification nobiliaire allouée au futur époux de la Demoiselle de Montigny. Comme sortie du chapeau par un tour de passe-passe dont il a le secret, Monsieur Bernard devenu Bernard-Attanoux se métamorphose maintenant en "comte d’Attanoux".

​

Contrat de mariage : Paris le 4 décembre 1880. Notaire SIMON, rue de Richelieu.

Les futurs époux tous deux âgés de 27 ans demeurent à Paris :

-  le futur : 39, rue Pasquier dans le 8e 

-  la future : chez ses parents, au 96 rue de Grenelle Saint-Germain dans le 7e

L’union se fera sous le régime de la communauté de biens réduite aux acquêts.

La Demoiselle de MONTIGNY est dotée par ses parents ce qui justifie sans doute l’établissement d’un contrat de mariage :

  1. 18 000 francs en capital versé par tranche trimestriellement, garanti par une hypothèque sur une maison sise 3, rue Campagne Première (Paris 14e), bien propre appartenant à la mère, Marie Antoinette Cécilia FRANCHET-d’ESPEREY.

  2.  5 000 francs en rente viagère qui lui sera versée trimestriellement dont elle ne bénéficiera que peu de temps, ses parents décèdent avant 1891.

  3.  8 000 francs en biens mobiliers (meubles, bijoux, habits ...) que la future apportent à titre personnel.

 

En contrepartie l’époux, dont les parents sont décédés au jour des noces, apporte également au mariage et se constitue lui-même en dot pour une valeur de 83 000 francs :

  1. 10 000 francs en biens mobiliers (meubles bijoux et numéraire...)

  2. 10 actions de la Compagnie du Chemin de Fer du Nord.

  3. 100 parts de la société en formation dite : Société Générale d’Importation et de Dégraissage de Chiffons.

  4. Deux terres agricoles, dites en labour, sises à Roquebrune-sur-Argens : l’une d’une superficie d’environ 5 hectares située quartier des Camelins à la limite de la commune de Fréjus ; l’autre contenant 2 hectares situées quartier de Fournel.

​

Mariage civil : le 9 décembre 1880, mairie du 7e arrondissement de Paris.

Lors du mariage civil la raison est de retour. L’officier d’État civil, garant de la réalité des filiations et des patronymes, s’appuyant sur les actes de naissances des futurs époux qui se présentent devant lui, unit en mariage :

Monsieur Antoine Casimir Joseph BERNARD et Mademoiselle Simone Marie Françoise de MONTIGNY.

«Le jeudi neuf décembre mil huit cent quatre-vingt à deux heures de relevée

Par devant nous officier de l’Etat civil ont comparu :

Mr Antoine-Casimir-Joseph Bernard propriétaire

demeurant rue Pasquier, 39, à Paris, né à Aix (Bouches-du-Rhône)

le dix-huit mars mil huit cent cinquante-trois ; fils majeur de Charles

Jean-Baptiste Bernard et de Amélie-Marguerite Coulomb

époux décédés

Et Delle Simonne- Marie -Françoise de Montigny,

sans profession demeurant chez ses père et mère, rue de Grenelle, 96, à Paris ;

née à Versailles (Seine-et-Oise) le treize novembre mil huit cent cinquante

trois, fille majeure de Edmé Louis Xavier comte de Montigny, chevalier

de la Légion d’honneur, ancien inspecteur général des haras, et de Marie-

Antoinette Cécilia Franchet d’Espérey son épouse, présents

et consentant au mariage de leur fille [...] »

 

     Témoins au mariage civil :

  • Marie Félix Jules Edmond MASSE, avocat, âgé de 31 ans demeurant à Aix-en-Provence, marié à Charlotte Hortense Isabelle Bernard, sœur cadette d’Antoine Casimir Joseph Bernard-Attanoux, le 15 octobre 1878 à Draguignan. Il est le beau-frère de l’époux.

  • François GRENIER, ami de l’époux, 69 ans, général de division, Grand-croix de la Légion d'Honneur du 3 août 1878, demeurant 5 rue Nollet à Paris, il décédera le 21 janvier 1892.

  • François Marie Joseph FRANCHET d’ESPEREY, demeure à Versailles. Ancien Lieutenant de la marine, chevalier de la Légion d’Honneur, Chef de bataillon commandant en chef de bataillon des volontaires de Seine-et-Oise. Né le 7 décembre 1825 à Paris. Décédé, à Versailles, le 28 novembre1898. Oncle maternel de l’épouse et de Louis Félix Marie François FRANCHET d’ESPEREY, Maréchal de France (1921) né à Mostaganem en Algérie le 25 mai 1856.

  • Ernest Richard Victor, comte de TOCQUEVILLE, ami de l'épouse, 35 ans, né le 11 octobre 1845 à Dunkerque. Marié à Jeanne Amélie MANGEOT le 26 août 1871 (Nobiliaire universel de France: ou Recueil général des ..., Volume 21. De M. de Saint-Allais (Nicolas Viton), Ange Jacques Marie Poisson de La Chabeaussière, Jean Baptiste Pierre Jullien de Courcelles, Lespines (abbé de), Ducas, Johann Lanz).

  • Tous ont signé, l'époux signe "J. BERNARD" utilisant son patronyme de naissance et son troisième prénom dont il fera usage tout au long de sa vie : Joseph ou quelques fois José

 Mariage religieux : il eut lieu le 11 décembre 1880, en la Basilique Sainte-Clotilde - Sainte-Valère, située au n° 23 de la rue Las Cases dans le 7e arrondissement parisien, à quelques pas du boulevard Saint-Germain et des Invalides.

L’étonnement est renouvelé à la lecture du faire-part rédigé par la famille. Annonçant, cette fois-ci à titre privé, le mariage religieux  qui sera célébré le 11 décembre 1880, le titre nobiliaire y est repris en l’état. De plus, le futur semblerait, maintenant, se prénommer Bernard et se nommer d’ATTANOUX. Ou comment faire illusion en jouant sur l’ambigüité d’un patronyme également prénom :

​

     " Monsieur le Comte et Madame la Comtesse de Montigny ont l’honneur de vous faire part du mariage de Mademoiselle Simone de Montigny, leur fille, avec Monsieur le Comte Bernard d’ATTANOUX.

Paris le 11 Décembre 1880

Rendant compte de l’événement, dans son édition de décembre 1880, le journal Le Triboulet reprend l’identité de l’époux, précisément dans les termes du faire-part :

« Samedi dernier [11.12.1880] , a été célébré, dans la chapelle de Sainte-Valère, le mariage de Mademoiselle Simone de Montigny, avec le comte Bernard d'ATTANOUX. La famille de la mariée est une des plus anciennes de Champagne et de Bourgogne [...] Les membres actuels de cette maison sont : le marquis de Montigny, chef de la famille que le comte de Chambord a daigné, plusieurs fois, honorer de son bienveillant souvenir. Le comte Alfred de Montigny et des deux fils, Ernest et Guillaume ; l’aîné prêtre du diocèse de Bordeaux vient d’accepter le poste de supérieur de Saint-Joseph de Tivoli. Le comte Fernand de Montigny, père de la mariée et son fils Jean. Enfin, le Baron de Montigny et son fils Gaston. Les membres de cette famille sont actuellement au nombre de huit, qui tous sauront maintenir les traditions de loyauté et de patriotisme que leur ont léguées leurs ancêtres. »

Indication relatée sous une forme sensiblement identique dans l’Annuaire Noblesse de France de Borel d'Hauterive publié en 1882.

Notons : le père de la mariée se prénomme officiellement Edmé Louis Xavier mais il est parfois désigné par les prénoms Fernand ou Ferdinand.

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Les adresses connues de Monsieur le « comte d’Attanoux » :

 

  • 1853 : Aix-en-Provence. Cf. Acte de naissance.

  • Saint-Pétersbourg (Russie, date inconnue). Cf. registre matricule.

  • 1873 : Draguignan.

  • 1880 : Paris 8e, 39 rue Pasquier, débouche sur le boulevard Haussmann. Cf. Acte de mariage.

  • 1884 : Tanger (Maroc).

  • 1888 : Paris, 1 rue d’Argenson. Cf. registre matricule & acte décès de la comtesse de Montigny, sa belle-mère.

  • 1895 : Paris 16e, 21 rue de La Tour. Cf. Dossier Légion d'honneur.

  • 1893 : Alger, 14 rue de Tanger.

  • 1897 : Paris 16e, 8 rue Franklin.

  • 1903 : Alger, 10 rue Colbert. Cf. Bulletin de la Société de Géographie.

  • 1911 : Alger, 31 rue Michelet. Cf. Revue mensuelle du Touring-club de France, octobre 1911.

  • 1913 : Nice, 3 rue de Russie. Cf. Décret de nomination,  lieutenant de Territoriale honoraire à titre temporaire pour la durée de la guerre. 

  •  1917 : Toulon, 7 impasse Bellevue au Mourillon, à deux pas du Fort Saint Louis.

  •  Le 25 octobre 1921, jour de son décès, l’acte rapporte qu’il est domicilié au n° 85 de la rue Michelet à Alger. Cependant il n’y décède pas. Il mourra à la clinique « Villa des Orangers » chemin Beaurepaire, proche de la fameuse colonne Voirol, située sur les hauteurs d’Alger.

Un autographe jaillit de la plume de notre héros...

Elle lui sied admirablement :

​

" Le chien aboie  ...  la caravane passe

J D' Attanoux "

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Albums d'autographes et de dessins de personnalités photographiées par Félix et Paul Nadar. XIXe-XXe s. III Année 1897.

Sources

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* Nadar (1820-1910). Photographe. Date d'édition : 1897 &Albums d'autographes et de dessins de personnalités photographiées par Félix et Paul Nadar .XIXe -XXe s. III Année 1879, n° 3.

* Base Léonore

* Général de brigade (2s) Jean Boÿ 25 juin 2011 1ère édition : mai 2007 Historique de la 56e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1872-1873), promotion d’Alsace-Lorraine

* AD Var

* Journal officiel de la République française. Lois et décrets. Date d'édition :1916-10-18

* Base Léonor

* Journal officiel de la République française. Lois et décrets 1895-01-04

* La Croix. Groupe Bayard. Date d'édition : 1894-02-18.

* Affaires coloniales, la mission d’Attanoux « Le Temps » 3 avril 1894

* Le Temps Éditeur :[s.n.] (Paris) Date d'édition :1894-04-18

*Etudes sur Ie Maroc. Société de Géographie d'Alger.

*10 juillet 1901. — Evolution de la question marocaine (A. Bernard).

Revue des questions diplomatiques et coloniales. 1897. — Cinquante ans de politique anglaise au Maroc (B. d'Attanoux).

* Journal des voyages et des aventures de terre et de mer. N° 15 mars 1898

*Bulletin mensuel du Comité du commerce extérieur. Auteur : Comité national des conseillers du commerce extérieur de la France. Éditeur : au siège social du Comité du commerce extérieur (Paris). Date d'édition : 1903-05

* Le Monde illustré. 1894-07-14

*Revue de l'islam / directeur-gérant : Gaston Dujarric. Librairie africaine, coloniale et orientale (Paris). Date d'édition : 1895-11

*Nouveau manuel complet d'équitation contenant le manège civil, le manège militaire, l'équitation des dames, suivi de la conduite du cheval de trait, les soins à donner au cheval en santé et au cheval en voyage, les notions indispensables de médecine vétérinaire en attendant les secours de l'art, l'achat, le signalement et l'éducation des chevaux, par M. A.-D. Vergnaud,... Nouvelle édition, revue et corrigée par M. B. d'Attanoux. Auteur :Vergnaud, Amand-Denis (1791-1885). Éditeur :Roret (Paris). Date d'édition : 1884. Contributeur :Bernard d'Attanoux. Éditeur scientifique.

*Nouvelle Revue- Tables 1879/1913

*La Nouvelle revue (Paris). Date d'édition : 1913

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*Bulletin de la Société des études coloniales et maritimes. 07. 1895.

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*Congrès national des Sociétés françaises de géographie, XXIIIe session Oran, 1-5 avril 1902 : compte-rendu des travaux du congrès / [publiés par la] Société de géographie et d'archéologie de la province d'Oran

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* Congrès national des Sociétés françaises de géographie, XXIIIe session Oran, 1-5 avril 1902.

*Bulletin de la Société de géographie d'Alger et de l'Afrique du Nord

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*Bulletin de la Société de géographie et d'études coloniales de Marseille. Ed. 1918.

*Revue mensuelle / Touring-club de France. 1911/1912.

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*Revue africaine : journal des travaux de la Société historique algérienne. Date d'édition : 1905.

*La Revue diplomatique : politique, littérature, finances, commerce international. Date d'édition : 1895-09-29.

*L'Espérantiste : organe propagateur de la langue internationale "Espéranto". Date d'édition : 1904-02-29.

*La Presse. Date d'édition : 1901-05-03Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication. Contributeur : Laguerre, Georges (Jean-Henri-Georges). Directeur de publication.

*Affaire Adolphe Carnot. L'Écho des mines et de la métallurgie. Éditeur : Société anonyme des publications scientifiques et industrielles (Paris). & Éditeur : Société Publications minières et métallurgiques (Paris). Date d'édition : 1896-10-25

*La Dépêche tunisienne. 1899-01-17.

* Figaro. Date d'édition : 1911-08-20

*L'Écho de Bougie : journal politique, littéraire, commercial & agricole. Éditeur :[s.n.] (Bougie (Algérie). Date d'édition :1911-04-13

*Revue mensuelle / Touring-club de France. Auteur & éditeur Touring-club de France (Neuilly-sur-Seine). Date d'édition : 1911-10

*Le Petit Ardennais, 8 décembre 1903.

*Les Touaregs Kel Adagh. Dépendances et Révoltes. Du Soudan Français Au Mali contemporain. Par Pierre Boilley éd. 2012.

*Vie, travaux, voyages de Mgr Hacquard, des Pères Blancs (1860-1901), d'après sa correspondance : Algérie, Sahara, Soudan / par l'abbé Marin ; avec une préface du commandant Hourst. Auteur : Marin, Eugène (1860-1921). 1905.

*Bulletin de la Société de géographie de Lille. 01.05.1901.

*BNF

*Les Annales coloniales : organe de la "France coloniale moderne" / directeur : Marcel Ruedel..

*L'Echo d'Alger : journal républicain du matin. 23.11.1921.

*Bulletin municipal officiel de la ville d'Alger 1930-12-20.

*Photo empruntée au site : http://diaressaada.alger.free.fr/h-redoute_golf/Cimetiere%202012/12-09-06a-cimetiere_800.jpg

*L'Echo d'Alger : journal républicain du matin. Éditeur :[s.n.] (Alger). Date d'édition :1921-11-27

*La Ménagerie du Vatican ou le livre de la Noblesse pontificale avec la liste des laïcs, clercs, moines, nés français, et pourvus de titres, prélatures... / par M. Jean de Bonnefon p.16.

*AD Alpes Maritimes

* Journal La Vedette du 31.10.1903.

*AD BDR

*Encyclopédie de la fausse noblesse et de la noblesse d'apparence.

Armorial français: Cutelle-Cutelle Garnier.

Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin ...

*Bulletin des lois de la République française. Imprimerie nationale des lois (Paris). Date d'édition : 1882-07.

*Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. Gustave Chaix d'Est-Ange. Édition 1903-1929.

*Les volontaires du Var sous la 1re République : le 2me bataillon de volontaires, son incorporation dans la 32ème demi-brigade par le comte Bernard-Attanoux. Éditeur :Latil frères (Draguignan) Date d'édition : 1909.

*Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française : rédigé dans l'ordre patronymique d'après les archives des anciens parlements, les manuscrits de d'Hozier et les travaux des auteurs ; contenant un vocabulaire du blason, et la notice des familles nobles existant actuellement en France avec la description et le dessin de leurs armes

* Archives nationales

*Armorial général de France : recueil officiel dressé en vertu de l'édit royal du 20 novembre 1696. 3 / par Charles d'Hozier,... ; publ. d'après les ms... Conservés au Cabinet des titres... par provinces et généralités, sous la dir. de M. de La Roche-Lambert-Moins. Auteur : Hozier, Charles-René d' (1640-1732).

*Inventaire sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Var: archives civiles, série E. Archives départementales du Var, M. Ricaud, Frédéric Mireur. 1896

*Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle. V. Blo-Bou. - 1906 / par C. d'E.-A. [Chaix d'Est-Ange]

*Gil Blas / dir. A. Dumont. Éditeur : [s.n.] (Paris) Date d'édition : 1880-11-28. BNF

*Bibliothèque Généalogique et d'Histoire Sociale de France

*Le Triboulet - Volume 3 – 1880 - Page 12.

*Archives de Paris

*Le Gaulois : littéraire et politique, 29.04.1920.

*Société historique d’Auteuil et de Passy, Paris 1897. Société de géographie commerciale de Bordeaux. Pierre François Charles Foncin, E. Marc .1897.

* L'Afrique du Nord illustrée : journal hebdomadaire d'actualités nord-africaines : Algérie, Tunisie, Maroc. 24.10.1925. p. 11

* Albums d'autographes et de dessins de personnalités photographiées par Félix et Paul Nadar.XIXe-XXe s. III Année 1879, n° 3

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Remerciements à Hélène P.

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Mis en ligne en octobre 2018

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