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Janvier 2014

 

 

Le Chevalier Louis : l’enquête devient palpitante…

 

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Les futurs chevaliers de Malte étaient dans l'obligation d'apporter la preuve de leur noblesse sur quatre générations d'ascendants, paternels et maternels. La preuve des huit quartiers de noblesse était exigée pour être admis dans l’Ordre.

L'impétrant devait impérativement apporter la preuve de la noblesse de ses bisaïeuls tant paternels que maternels

Ceux-ci devaient être des gentilshommes de noms et d'armes. Le gentilhomme de nom et d'armes est une personne née avec nom et armes nobles, par conséquent il fallait que les bisaïeuls soient nés de pères nobles, et ainsi prouver la noblesse des trisaïeuls.

La descendance des trisaïeuls ne devait pas avoir « dérogé », c’est-à-dire, avoir toujours vécu noblement et jouit de tous les privilèges de la noblesse.

L’ordre mit au point un règlement des preuves de noblesse, par lequel il fut ordonné qu'il soit dressé un procès-verbal,

soutenu par des titres écrits, afin d'établir la légitimation, l'ascendance et la noblesse de nom et d'armes du présenté.

Ne pouvait être reçu chevalier aucune personne née hors légitime mariage.

Le fait de professer la religion catholique faisait aussi - on s’en doutait un peu  - partie des conditions requises pour l’admission.

 

Je me mets en quête de son dossier d'admission à Malte auprès des archives départementales des Bouches du Rhône dont la base de données est remarquable sur le sujet ; cependant, point de dossier de preuve de noblesse pour Louis d’Arcussia, seuls subsistent les dossiers de chevaliers de la fin du XVIIe et du XVIIIe, les plus anciens auraient disparu...

 

Pourquoi ne pas interroger la bibliothèque de l'Ordre de Malte à Rome ? Réponse négative : " Je suis au regret de vous informer que nous ne possédons pas le dossier d’admission du chevalier Louis d’Arcussia... Les archives de l’Ordre de Malte à Rome débutent en effet au XIXème siècle..."

 

Allons directement questionner les Archives Nationales de Malte à La Valette.

Hélas, même réponse… Il n'y a pas de dossier d'admission du chevalier Louis d’Arcussia… Cela est étrange car les archives de Malte possèdent tous les dossiers des chevaliers Arcussia et ils sont nombreux, excepté celui de Louis et c'est bien dommage !

 

Il ne me reste plus qu'à passer en revue la base de donnée des archives des Bouches-du-Rhône pour tenter d'y découvrir une trace officielle de notre Louis dans un document autre qu'un dossier de preuves...

Mais cela aboutira-t-il à la découverte d'un indice ? Je suis sceptique... Le site des archives des Bouches du Rhône est très complet sur le sujet, je tente l'exploration !

Y trouver un élément qui permettrait de mettre au jour notre Louis, cela serait merveilleux !

 

Après quelques balbutiements pour m’approprier le mode de fonctionnement du site…

… Un dossier de Dépouilles des Chevaliers décédés au nom de Louis d’Arcussia d’Esparron (1630) apparait...

La dépouille du chevalier de l’Ordre, c’est-à-dire sa succession, appartient à l'Ordre, c’est l’Ordre et seulement lui, qui en prend possession au jour du décès du Chevalier.

 

Je commande sans tarder le précieux document.

 

Il s’agit d’un procès-verbal de mise aux enchères qui ont eu lieu à Marseille, place de Vivaux.

Dressé par Jean-Augustin de Garnier, commandeur de Nice et receveur de l'Ordre du Grand Prieuré de Saint Gilles et établi par Maître Jaubert notaire et secrétaire de l’Ordre en 1667 - de biens ayant appartenu au chevalier Louis décédé quelques jours auparavant à Esparron.

 

" Inquant des meubles, grains, chevaux, habits

linges et autres choses de la dépouille du feu Frère

Louis d’Arcussia d’Esparron, chevalier de l’Ordre St

Jean de Jérusalem, apportés d’Esparron où il

est décédé, fait par nous Frère Jean Augustin

de Garnier, commandeur de Nice et Receveur

pour ledit Ordre au Grand Prieuré de St Gilles ;

à la Place dite de Vivaux de cette ville de Marseille,

… Maitre François Jaubert, criant et

proclamant Claude Nallin, trompette juré et

proclamé de la dite ville, après les cris et proclamations

faites pour tous les lieux et carrefours accoutumés,

sont été délivrés aux plus offrants et derniers

enchérisseurs en la forme et manière que                            

suivent.

 

Preuves pour Malte

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 La Place de Vivaux :  

 

 "Son premier nom fut Place des Inquans ou Encans  par la raison qu’on y faisait des ventes des saisies à son de trompette". François Mazuy "Essai historique sur les mœurs et  coutumes de Marseille."

En 1342, la veuve de Bérenger de Trèts de Grimaldi vend sa propriété Marseillaise de la Place des Inquans à Jean de Vivaud  dont  la maison est située non loin de cette petite place ; cet achat eut pour conséquence le changement d’appellation du lieu qui devint :

« Place de Vivaux » en écho au patronyme du nouveau propriétaire des lieux.

Croix
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Crazy Little Thing Called Love
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